Mansarde-chambre de bonne - St.Louis du Sénégal - Reliquaires.
Jean Claus est un artiste français, peintre, sculpteur, occasionnellement auteur dramatique. Il est né le 13 Octobre 1939 à Saverne, dans le Bas- Rhin. Il vit et travaille à Strasbourg. Son père négociant de mauvaise fortune, peintre du dimanche expressionniste, très doué mais beaucoup moins pour les affaires, installe, lui et sa famille dans une instabilité financière chronique. Père et fils se partagent un même atelier dans une mansarde. Le père absorbé par ses mauvaises affaires y est peu souvent, le fils beaucoup, à négliger l’école, et peindre natures-morte et paysages urbains influencés par Utrillo
combien il est attaché à l’occident, culturellement et « météorologiquement ».
Musées, bibliothèques et librairies, la pluie et le beau temps, les villes et les campagnes, toute cette nourriture lui manquait. Ce qu’il ne savait pas avant de partir, voire même à mépriser tout cela.
Désargenté, il assure son économie par toutes sortes d’entreprises, démarcheur en assurances, vendeur d’automobiles, voyageur-vendeur de spiritueux.
Sans déroger de son activité de peinture qui évolue de plus en plus vers une représentation en volume en y intégrant toutes sortes de matériaux : carton, textile, ferraille… influencé par le pop-art.
Ce qui fait l’objet en 1976 d’une exposition d’envergure, à Ancienne Douane Strasbourg «Scène de la vie agricole, Engins T. P, Pylones, Scènes historiques».
Survient une grande crise : ces activités commerciales lui deviennent insupportables, il les abandonne pour s’établir comme artiste à plein temps.
Il rejoint des associations et groupes d’artistes, le GRAPA par exemple dont il sera le secrétaire un certain temps.
Durant les années 80 Jean Claus élabore ce qu’il nomme « les reliquaires »
« Reliquaires » : appellation un peu impropre peut-être, mais c’est ainsi que ces objets ont été spontanément nommés. Des châsses, boîtes vitrées ornementées, elles ne contiennent pas des restes d’une sainte ou d’un saint, mais des anges.
Ces boîtes constitueraient comme une collection, une collection d’ornithologue. On pourrait dire ici, une collection « d’angélologue. » qui serait une sorte d’étude des anges.
Ce qui lui vaut une première reconnaissance à la la faveur d’une succession d’expositions : « Iconographie d’une angélologie » Atelier Tony Langen en nocturne à Strasbourg, galerie Jade à Colmar, Musées des Beaux- Arts Dôle, Musée des Beaux Arts Mulhouse, Musée d’Art et Histoire Belfort.
Jean Claus intègre la Galerie Jade, Edouard Jaeglé à Colmar.
Commande et installation d’une sculpture monumentale « Trophée » dans la cour d’honneur du Musée d’Art et d’Histoire de Belfort